FEMMES DEVANT
Tout le monde se réjouit du fait que quatre femmes aient été élues maires à la Réunion. Le fait qu'elles aient vaincu des mâles souvent peu recommandables peut paraitre fort sympathique, et il est bon que peu à peu, elles surmontent leur handicap de départ : il y a quelques décennies, une femme ne pouvait même pas voter ! Mais s'il faut se réjouir de laur progression, il ne faudrait pas oublier cependant une chose essentielle : ce qui compte, ce n'est pas le sexe, la race, l'origine sociale ou la longueur des oreilles : c'est la compétence, l'honnêteté, l'humanité. Et si Renaud pouvait chanter il y a trente ans que la seule femme politique criticable était Mme Tatcher, on s'aperçoit à présent que, plus nombreuses dans les rangs du pouvoir, elles sont souvent aussi nulles et magouilleuses que leurs confrères mâles dominants. Le premier gouvernement Macron en a donné le triste exemple, depuis sa porte-parole jusqu'à sa ministre de la santé. Peut-être le remaniement ministériel changera-t-il la donne, mais ce ne sera pas une question de sexe ou de couleur. S'il est plus important de privilégier la parité et la discrimination positive que le talent, qu'on garde Sibeth !
De toute façon, en dehors du mâle Macron, vous pourrez toujours choisir une femme si vous y tenez vraiment, aux prochaines présidentielles. Ah, oui, une certaine Marine Lepen ! Sympa aussi, non ?
Toujours à propos des élues, vaste débat entre certains de mes amies Facebook : faut-il dire "maire" ou "mairesse" ? Certaines disent que "mairesse" renforce la différence avec "maire", mais dans ce cas pour certaines c'est mieux, et pour d'autres c'est clivant. On dit secrétaire, et pas secrétairesse, par contre on dit bougre au masculin et bougresse au féminin. De même, con et connasse, mais dans ce débat causé par la complexité de la langue française, permettez-moi de rester neutre (faute d'être bi).