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Mieux vaut rester confiné que con fini.

Ah, si on habitait dans la tour des Azalées, on pourrait rester confiné dans nos studios, et vous passer des programmes en direct en continu. Hélas, nous ne sommes que de modestes citoyens tenus de respecter la loi ; et celle-ci nous a ordonné : "restez chez vous". Cette formule était, il y a peu, réservée aux immigrés débarquant sur les côtes européennes, elle est maintenant valable pour tout le monde, je dirais même plus, pour le monde entier, ou presque. 

Nous sommes en guerre, a dit le président. Ah, il fait moins le malin à présent, avec son économie ultra-libérale, et notre préfet de la Réunion qui nous obligeait à franchir les ravines en crues dès que les cyclones faisaient mine de s'éloigner, pour ne pas faire perdre une heure de plus à l'économie de l'île. L'économie, la rentabilité, la survie des entreprises... Seulement voilà, Emmanuel le banquier vient de s'en rendre compte -ou plutôt il feint de le découvrir : il s'est planté depuis son entrée à l'Elysée. Il a cassé le service public, en particulier les hopitaux, et ça lui retombe sur la tronche. Je ne parle mêmepas de ce crétin de ministre qui vient d'affirmer : "la meilleure prime qu'on puisse offrir aux soignants, c'ets de respecter le confinement". Ah, les salauds ! jusqu'au bout ils veulent nous la mettre sans vaseline. Donc on va trouver non plus quelques millions pour aider les plus démunis, ou pour sauver Notre Dame, mais carrément des centaines de milliards d'un coup pour sauver l'économie, donc le pays. Bien sûr, on a pas ça dans les caisses de l'Etat, donc qui va prêter ce bon argent ? Le banques. Et qui remboursera tôt ou tard ? c'est vous ! Mais c'est pour une bonne cause, car c'est la guerre on vous dit ! C'était déjà la formule employée par l'ancien président, lors des attentats de Charlie. Mais là ça craint beaucoup plus, car Manu doit s'en rendre compte, on peut discuter avec les syndicats les plus rouges, les gilets jaunes les plus jaunes, les dictateurs les plus méchants, et même les terroristes les plus fous, mais on ne peut pas négocier avec un virus. Vous imaginez le président expliquer au virus : "J'ai entendu vos revendications, Monsieur Corona. Réfléchissons ensemble pour trouver une solution. Si vous envahissez la planète et tuez tous ses habitants, vous-même disparaitrez avec eux". Eh bien Corona s'en fout ! Peut être que le dieu des virus lui promet cinquante mille virus vierges au paradis. Les virus sont les seuls êtres vivants de l'univers qui, plus ils se divisent, plus deviennent puissants. 

Donc Macron, dans son discours, semblait vouloir nous dire, même si ça lui faisait mal au...aux lèvres : "j'ai compris la leçon, la nature est plus forte que nous." Cependant qui gagnera le plus quand cette crise sera finie ? Les banques et autres riches copains du Président, et même son parti . Il vient en effet d'éviter une raclée electorale grâce aux report des élections, et son beau discours, comme celui de Hollande après les attentats parisiens, va le faire remonter dans le sondages. Merci qui ? Merci Corona !

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